Bonjour tout le monde j'ai fait l'histoire d'un personnage pour une partie j'aimerais un avis voici le background:
Chroniques d’Archibald le Crochu : Le Mage qui n’en fut jamais un
Livre I — Des Monts Grinçants à la Montagne des Destins
Il y a fort longtemps, dans les Monts Grinçants où le vent hurlait comme un dragon courroucé et où les cimes des arbres semblaient vouloir percer le ciel, naquit un enfant nommé Archibald. Ses parents, Grom et Ulga Brise-Mâchoires, étaient deux barbares célèbres pour leur force et leur sauvagerie. Leur renommée suffisait à faire trembler les loups et tordre les branches des grands chênes. Mais dès sa naissance, Archibald montra une nature singulièrement différente.
Là où ses parents célébraient la violence et la guerre, Archibald observait le monde avec une curiosité tranquille. Il suivait le vol des corbeaux, le scintillement des cristaux sur la neige, et le jeu des rayons de soleil sur le bois fendu. Sa force, héritée de ses ancêtres, était prodigieuse : il pouvait soulever un cerf adulte d’une seule main, fendre un chêne en deux, ou retenir une charrette chargée de pierres avec un seul bras. Pourtant, il n’utilisait jamais cette puissance pour la violence. Ses mains servaient à couper du bois, balayer le sol et déplacer les pierres encombrantes.
Ses parents, perplexes mais admiratifs, murmuraient souvent :
« Il est fort, oui… mais étrangement sage pour un fils de barbares. »
Archibald grandit entouré de légendes barbares, écoutant les récits de guerriers et de bêtes féroces, mais il préférait observer les étoiles, écouter le murmure de la rivière et compter les poissons dans le courant glacé. Chaque geste, aussi humble soit-il, portait en lui une majesté involontaire qui ne passait jamais inaperçue.
À seize ans, sa première véritable aventure survint. Une meute de loups descendit sur le village lors d’une nuit glaciale. Les guerriers se précipitèrent avec leurs haches et boucliers, mais Archibald escalada un rocher, saisit un tronc tombé et le lança entre les bêtes. Les loups s’enfuirent. Les villageois crurent à un sort ancien. Archibald, lui, marmonna :
« Faut faire attention où on lance les trucs. »
Ce fut le premier d’une longue série d’exploits involontaires qui allaient bâtir sa légende.
Lorsqu’il atteignit l’âge adulte, Archibald quitta les Monts Grinçants. Il traversa forêts anciennes, vallées brumeuses, rivières glacées et montagnes aux pics acérés, toujours à la recherche d’un lieu où sa force pourrait servir. C’est ainsi qu’il arriva aux portes de l’Académie d’Ébéneflamme, bastion des plus grands mages du continent, dont les tours semblaient percer les nuages et dont les runes anciennes chantaient au vent comme des chants oubliés.
Livre II — Du Concierge à la Légende
Archibald ne vint ni pour étudier ni pour devenir mage. Il voulait simplement un emploi utile. Il fut engagé comme concierge, charge humble mais essentielle, et reçut un balai, un seau… et sa hache de deux mètres vingt, héritage de ses parents.
Dès son arrivée, il se distingua sans le vouloir. Un matin, un étudiant maladroit fit tomber une fiole contenant un mélange explosif dans le hall principal. Archibald saisit sa hache, la fit tourner dans un mouvement élégant et, par un incroyable hasard, éteignit la flamme et repoussa les éclats de verre. Les étudiants crièrent :
« Un rituel millénaire ! »
Archibald haussa les épaules :
« Je voulais juste la remettre sur l’étagère. »
Chaque geste, aussi anodin soit-il, fut interprété comme un acte magique : balayer une salle ? Rituel de purification. Déplacer une chaise ? Manipulation des flux mystiques. Essuyer un sol ? Invocation de la lumière ancienne.
Il parlait peu, mais ses phrases énigmatiques firent trembler de respect les apprentis :
« La poussière oubliée attire le chaos, même dans les âmes pures. »
« Un sol propre garde le savoir en place. »
Bientôt, toute l’Académie crut qu’Archibald était le disciple perdu du Grand Thalion, l’un des dix plus puissants mages du monde. Archibald, ignorant l’ampleur du malentendu, jouait le jeu par politesse, observant avec une naïveté comique la vénération dont il faisait l’objet.
Livre III — Les Exploits Involontaires
La Bataille du Cercle de Feu
Une nuit d’orage, un cercle d’invocation prit feu, libérant un démon de soufre et d’ombre. Les étudiants fuyaient, les laboratoires brûlaient, et les parchemins s’envolaient comme des feuilles mortes. Archibald entra, posa son seau, saisit sa hache et frappa. Le démon disparut dans un éclair de lumière. Les mages crurent à un rituel millénaire ; Archibald marmonna :
« Un peu d’eau aurait suffi, mais bon… »
Le Pont des Mille Tuiles
Un vieux pont suspendu menaçait de s’effondrer sous le passage d’une caravane. Archibald stabilisa chaque planche avec sa hache et ses bras puissants. Les témoins crurent qu’il contrôlait la gravité. Archibald ne faisait que réfléchir et utiliser sa force. Après l’événement, il s’assit sur une poutre et dit aux enfants :
« Faut pas sauter sur les planches, sinon ça fait mal. Voilà tout. »
Le Dragon de la Taverne
Un dragon miniature, échappé d’un laboratoire, terrorisa la taverne de Brumeval. Archibald le captura dans un tonneau de bière et le remit dehors. Les villageois crurent qu’il l’avait enfermé dans un sort millénaire. Archibald haussa les épaules :
« Faut qu’il se sèche un peu, sinon il va attraper froid. »
Le Fantôme de la Bibliothèque
Un spectre hantait la bibliothèque de l’Académie, effrayant les apprentis. Archibald glissa sur une marche, tomba sur le spectre, et celui-ci disparut. Les étudiants crurent à un exorcisme ; Archibald marmonna :
« Le sol glissant fait parfois disparaître des problèmes. »
Le Siège des Gobelins
Une armée de gobelins attaqua l’Académie. Archibald fit tomber une poutre gigantesque sur le champ de bataille. Les mages crurent qu’il avait lancé un sort de protection antique ; Archibald haussa les épaules :
« Une poutre tombée fait autant de bien qu’un sort compliqué, et sans fatigue. »
La Montagne Tremblante
Un tremblement de terre fit vaciller une montagne sur le village d’Aubepierre. Archibald grimpa, fit tomber des pierres pour canaliser l’éboulement et sauva le village. Les habitants assurèrent qu’il avait arrêté la montagne d’un geste de sa main ; Archibald dit simplement :
« Avec un peu de patience et de jugeote, on met les choses en ordre. »
Livre IV — Rencontres et Quiproquos
Archibald rencontra de nombreux voyageurs, bêtes et créatures magiques. Chaque rencontre, aussi insignifiante soit-elle pour lui, devint un récit épique. Un jour, il guida une caravane de marchands perdue dans la forêt de Brume-Éternelle. Chaque pas fut interprété comme un enchantement ancien. Les marchands le remercièrent avec des trésors ; Archibald ne demanda qu’une pomme et un vieux manteau.
Il sauva aussi un chat géant qui avait élu domicile dans la tour des mages, et les apprentis crurent voir un contrôle animalier ancestral. Il ne faisait que retirer le chat qui avait glissé sur les marches.
Livre V — La Légende Vivante
Archibald portait désormais la robe de mage, et sa hache était vénérée comme un artefact sacré. Chaque village racontait ses exploits avec embellissement. Partout où il passait, le monde croyait voir un mage légendaire. Archibald continuait humblement à nettoyer, réparer et couper le bois, marmonnant des phrases incompréhensibles :
« La poussière est mémoire, mais elle se souvient mieux quand on la respecte. »
« Un bon coup de hache vaut mille incantations. »
Il avançait avec lenteur et gravité, mais partout où il passait, les histoires de sa puissance grandissaient. Sans le savoir, il était devenu une légende vivante, un héros comique et involontaire.
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